Les carrières en ÉPE

Gay Pagan

Gay Pagan: Organisatrice syndicale des travailleuses et travailleurs en garderie, Syndicat des employés généraux du secteur public du Manitoba

Comment devient-on organisatrice syndicale après avoir été gestionnaire de services de garde?

C’est bien simple, dit Gay Pagan. « Je dirigeais une garderie syndiquée à Winnipeg et j’ai bien vu les avantages pour le personnel. Je trouvais que c’était idéal pour les employés. Plus tard, quand j’ai découvert l’approche du syndicat en matière d’organisation syndicale, je me suis dit que je pouvais certainement soutenir cette façon de faire ».

Elle a été convaincue par l’objectif du syndicat – toujours à atteindre – d’asseoir le gouvernement à la table de négociation. « Les conseils d’administration des garderies ne tiennent pas les cordons de la bourse mais le gouvernement, si ».

Pagan a commencé à travailler avec des enfants au YMCA lorsqu’elle avait treize ans. Étudiante au secondaire, elle a fait du remplacement dans une garderie auprès d’enfants ayant une déficience et c’est ce qui a tout lancé. Après avoir obtenu son diplôme d’éducatrice (certificat de niveau III), elle a décroché un emploi à la garderie de l’Université de Winnipeg. Elle est devenue superviseure puis directrice dans d’autres garderies avant de passer du côté syndical en 2002. Et au fil du temps, elle s’est engagée dans la défense et la promotion des services de garde.

Son travail est varié : elle peut se déplacer à l’autre bout de la province rencontrer des membres potentiels une journée, le lendemain passer la journée au bureau et le surlendemain, se rendre dans une garderie régler un problème de ressources humaines.

Elle a organisé des travailleuses et travailleurs dans près de soixante-dix garderies (le syndicat en compte quatre-vingt-trois), notamment 95 p. cent des directrices, qui voient dans la syndicalisation une façon d’assurer la stabilité dans un secteur qui autrement serait à la merci des changements de conseils d’administration et de gouvernements.

Pagan dit que travailler avec d’autres éducatrices pour faire en sorte que « les services de garde occupent l’avant-scène et que les personnes oeuvrant dans le secteur soient reconnues et rémunérées convenablement » est l’aspect le plus intéressant de son travail. Sa seule frustration : « Je suis seule à faire ce travail dans la province et la tâche est énorme ».