Les carrières en ÉPE

Wynn Ann Fahey

Wynn Ann Fahey: Superviseure et éducatrice en petite enfance, garderie Bloomsbury
St. John’s, Terre-Neuve

La garde d’enfants est une œuvre d’amour. Vous n’avez qu’à le demander à Wynn Ann Fahey, une ex-enseignante au primaire qui a vu son salaire diminuer substantiellement quand elle a obtenu son premier emploi en garderie, il y a de cela dix-sept ans.

L’aventure a commencé par le lancement d’un programme expérimental de services de garde par le YWCA. Wynn Ann a été embauchée pour le mettre en œuvre et, en cours de route, a pris goût à travailler auprès d’enfants âgés de quatre ans.

Subséquemment, Wynn Ann s’est trouvé un emploi dans une garderie. Elle y a gravi les divers échelons pour devenir directrice adjointe. Quand on l’engagée à Bloomsbury en 1995, il y avait déjà plusieurs années qu’elle travaillait comme superviseure.

Lorsque le gouvernement provincial a introduit le certificat en éducation de la petite enfance (ÉPE) à la fin des années 1990, Wynn Ann est passée « à travers les mailles du filet ». Elle a dû suivre d’autres cours pour obtenir son agrément même si elle avait enseigné deux ans au primaire.

Au bout d’environ deux ans de formation à distance, on lui a décerné son certificat en ÉPE, niveau 4. Rencontrer toutes les exigences de l’agrément en si peu de temps s’est avéré difficile. Toutefois, beaucoup de cours lui ont été reconnus vu son expérience d’enseignante.

Winn Ann commence à travailler à 7h40 et passe toute la journée sur le plancher avec des enfants âgés de quatre ans. Elle s’acquitte de ses tâches administratives, soit l’émission de reçus aux parents, la préparation des paies, la gestion des ressources humaines et la planification du programme d’activités, une fois sa journée de travail auprès des enfants terminée. « J’adore être sur le plancher », dit-elle. « Ça ne me plairait pas de faire uniquement de l’administration ».

Sa plus grande difficulté : recruter du personnel qualifié. « En bout de ligne, c’est une question de pouvoir joindre les deux bouts. Les éducatrices en garderie ne peuvent pas arriver avec le salaire qu’on leur verse ».

Néanmoins, Winn Ann adore son travail : les employées de sa garderie travaillent en équipe et elle se sent gratifiée de pouvoir contribuer au développement social, affectif et cognitif des enfants. « Chaque enfant devrait fréquenter la garderie, ne serait-ce que pour l’expérience sociale », dit-elle.